Petit bilan de l’année 2017 en photo. Rome, Haute-marne et Vaucluse… Retour sur une année sédentaire, passée à voyager et à photographier en sous-marin, loin des réseaux sociaux où il faut tout montrer.
Pour vous, lecteurs, l’année est déjà bien entamée. Les projets sont calés ( Ou pas ?), les objectifs posés (on y croit), vous êtes prêts à en découdre avec 2018 (Chaud devant !). Pour moi, 2017 s’achève seulement. Mi-février. Oui je sais… Je dois être calé sur le nouvel an chinois. Mon objectif de l’année, c’était l’écriture de mon livre La diagonale du vide, un voyage exotique en France. Après 9 mois d’écriture, 4 mois de relecture et de corrections, 11 versions de manuscrits, 13 versions de mises en page, 6 couvertures et 4 versions « définitives », le livre est enfin parti chez l’imprimeur en fin de semaine. 2017 s’achève avec un bon mois de retard. Ouf !
Focus sur l’écriture
Parce que j’ai beaucoup écrit, j’ai peu voyagé. Cette année 2017 aura été une année sans grande aventure, répartie principalement entre trois lieux : Le Vaucluse, la Haute-Marne, Rome. Le reste du temps, un écran pour fenêtre, de plus en plus saturée par des réseaux sociaux devenus un peu trop envahissants. Pour rester concentré sur l’objectif, j’ai mis en veille Instagram, où j’ai parfois l’impression de mettre ma vie aux enchères, de parler par onomatopées à un public de robots (« Amazing ! Wow ! Love it… ») et de faire des concours de likes avec des règles truquées.
Aucune envie de cette logique du nombre, de cette course à l’influence, de l’omniprésence de ceux qui partagent jusque leurs envies de caca dans l’espoir de montrer à Mr public relation man l’ampleur de leur influence frelatée. Campagnes de mass follow-unfollow, achat de fans fantômes et distribution de likes à tout va via des plateformes automatisées. Les chiffres, c’est la surface. Pour les coulisses, allez sur Socialblade et tapez le nom de vos influenceurs préférés. Pas besoin de gratter beaucoup pour s’apercevoir qui fait de la photo et qui fait du growth hacking. Même likée 10 000 fois, une photo de merde reste une photo de merde.
Sniper un jour, sniper toujours
Je n’en continue pas moins à sniper tous les jours avec mon téléphone. Ce que j’aimais sur Instagram, c’était partager des instantanés, des petits bouts photographiques de ma journée comme on griffonne des notes sur un carnet. Mais à force de vouloir donner de la cohérence à tout ça, entre les photos de mon tour du monde, les derniers articles publiés sur le blog et quelques jolis instantanés de mon quotidien, je ne savais plus trop quoi poster. Il me reste donc un paquet de photos non publiées et cet article un peu rituel du bilan annuel est l’occasion parfaite pour le faire.
Pour 2018, j’aimerais bien essayer d’être un peu plus consistant. C’est un tournant dans la vie du blog : il y a ceux qui me rangent dans la case France et qui s’en vont quand je parle de Mauritanie. Il y a ceux qui me classent dans la catégorie globe trotter et qui s’étonnent que je leur parle du Jura. Il va falloir que j’explique pourquoi, pour moi, plus que jamais,
« Le bout du monde et le fond du jardin comptent la même quantité de merveilles. »
Christian Bobin
Je ne compte m’interdire ni l’un ni l’autre. J’espère que la sortie du livre permettra de faire passer cette idée que le voyage est plus une question de regard que de destination.
Cette année, en tout cas, je redonnerai une part importante à la photo. À quoi bon saisir des moments s’ils restent enfermés dans des labyrinthes de silicium ? Il y a encore tant de voyages dont je n’ai rien dit et rien montré… En 2018, je laisse place à la spontanéité et je déterre les archives ! À commencer par celles de 2017 (l’année du coq…)
Janvier
Douceur de la Provence. Premières balades dans les dentelles de Montmirail, à Fontaine de Vaucluse et à Avignon. Rigueur de la Haute-Marne. Premières neiges sur la campagne vues depuis le cona. Ça rafraîchit les idées. J’écris pour le blog les articles qui me serviront de matière première pour le livre.
Février
Teintes pastelles de la cité éternelle. Rome devient petit à petit un autre chez moi. En Haute-Marne, les oies sauvages entament leur migration au dessus du lac du Der. À quand mon tour ?
Mars
Un passage pluvieux à Paris pour un mariage heureux, entre deux ensoleillées romaines, toujours aussi revigorantes. J’avance !
Avril
Belles balades à Crestet, de l’autre côté du Mont Ventoux, en attendant la floraison des champs de lavandes, et passage éclair par Paris pour voir l’architecture du nouveau bâtiment de la Philharmonie ! L’écriture sur le blog est finie, je m’attaque à celle du bouquin.
Mai
Les beaux jours sont là ! Balades en amoureux et entre amis dans la campagne vauclusienne et haut-marnaise. C’est l’occasion de me désarrimer de mon bureau et de mettre un peu le nez dehors.
Juin
Exploration dans les champs de Haute-Marne, entre deux séances de dérushage. Trente interviews à réécouter, redécouper, pour ne garder que le plus important. J’étais parti pour rencontrer des gens. Il est temps de retranscrire leur parole.
Juillet
Pour s’échapper un peu de la chaleur romaine, escapades magiques dans des coins perdus d’Italie : les Abruzzes, les Sabines. Et entre les deux, la branchitude du quartier de Testaccio, ses bars à cocktails et ses aperitivo !
Août
Les Alpes sous toutes leurs coutures. Vallée du bout du monde à Sixt-fer-à-cheval,horizons plats au lac Léman, sommets pastels à Manigod. C’est la trêve estivale.
Septembre
Une virée dans le Jura avec les copains trailers Vincent et Greg, de Dôle jusqu’à la frontière suisse. L’écriture est presque terminée, besoin de me défouler.
Octobre
Un long week-end en amoureux perdu au fond de la vallée d’abondance, dans le Chablais français, à la limite des premières neiges, pour célébrer le deuxième anniversaire d’une rencontre. La maquette est en cours, la couverture en finition. Il y aura aussi une carte pratique !
Novembre
Les couleurs de l’automne à l’orée de la forêt, juste derrière chez moi, entre deux relectures du livre et mille virgules, accents, majuscules, tirets à corriger indéfiniment. Je ne suis pas au bout de mes peines…
Décembre
Échappée dans les Vosges pour respirer loin des écrans. Les aller-retours se multiplient, le travail piétine et les espoirs de publier pour 2017 s’éloignent. Le texte de fin est enfin écrit (enfin, je crois…). Un noël en famille en Andalousie, voilà de quoi me consoler et revenir à l’attaque de plus belle en janvier.
Janvier
La douceur d’un nouvel an à Naples pendant que la France se les gèle. Un pèlerinage au sommet du Mont Ventoux pour voir le soleil se coucher sur 2017. Le bouquin est enfin parti chez l’imprimeur. 2018, te voilà enfin !