En Aveyron, ruralité bienheureuse

En matière de tourisme rural, les sentiers de randonnée de l’Aveyron sont un must. De l’Au­brac au Larzac, ils parcourent un paysage hori­zontal. Entre marcheurs et randon­nurs, itiné­raire entre vaches et groupes de turbofolk !

Les sentiers de randonnée de l’Aveyron parcourent un paysage horizontal. De l’Aubrac au Larzac, les marcheurs recherchent la solitude. Les agriculteurs défendent une agriculture plus respectueuse de l’environnement et une culture vivante et locale. Itinéraire entre vaches et groupes de turbofolk !

Randonnée dans le désert

Avec ses 3500 randon­neurs licen­ciés, l’Aveyron est un dépar­te­ment qui marche. Des chemins sillonnent les grandes éten­dues pelées du Causse Méjean et du plateau du Larzac connues comme “le désert français”.

C’est l’occasion de décou­vrir le parc naturel régional des Grandes Causses et de tester l’écocamping à Le Cun de Larzac. À Camarès, il laisse place au Rougier, un paysage de terre ocres spec­ta­cu­laire. Gillian Diez connaît bien ces paysages et leurs habi­tants. Portrai­tiste, cette photo­graphe passionnée s’est installée dans la région.

Alligot et culture bio

En Aveyron, on est fier d’être paysan. Le combat du Larzac a marqué les mémoires. Éleveurs comme agri­cul­teurs défendent une agri­cul­ture raisonnée et ne tran­sigent pas avec l’environnement. Au buron de Came­jane, à Aubrac, Maurice Ramon recueille à la main le lait de ses 35 vaches pour préparer la fourme et surtout la tome néces­saire à la prépa­ra­tion de l’alligot.

Les produc­teurs s’organisent en réseaux. A Arvieu, Vincent Benoit de l’association des loco motivés, milite pour une relo­ca­li­sa­tion écolo­gique et équi­table de notre alimen­ta­tion quoti­dienne. À Conques, les chambres de Monti­gnac réservent à leurs hôtes un accueil paysan et une nour­ri­ture bio. À Nant, Chris­tian et Fabienne Julian ont retapé l’ancienne bergerie la jasse de l’Oulette dans les règles de l’art.

Tous les produc­teurs du coin se retrouvent au marché paysan de Montredon, chaque mercredi de l’été. En octobre, c’est la cueillette du safran. À Majorac, Véro­nique Eche perpétue cette culture. Vendu loca­le­ment, il alimente la table et les cuisines des produc­teurs locaux.

Charcuterie et turbofolk

Dans l’Aveyron, on perpétue les tradi­tions mais la culture est aussi bien vivante. À Alègre, Marielle, Gwen et les membres de l’association des Rèples orga­nisent des chan­tiers collec­tifs pour restaurer un hameau. Des ateliers de pratique théâ­trale et des événe­ments cultu­rels mettent en rela­tion le groupe avec les réseaux locaux, paysans ou artistes. La culture rencontre la culture.

Chanter en occitan ? Brick à Drac, un groupe de turbo­folk (!), le fait et le fait bien. Gros succés à l’estivada, le festival inter­ré­gional des cultures occi­tanes. Plus gour­mande, l’auberge de la vallée orga­nise des stages de char­cu­terie tradi­tion­nelle à Saint-Félix-de-Sorgues. Entre deux bocaux de terrine, on peut aussi apprendre la… broderie !

Avey­ro­nais un jour, Avey­ro­nais toujours. Wali est humo­riste pour Europe 1 la semaine à Paris, mais vit le week-end à Mont­ba­zens. À Najac, Jacques-Henri Meunier, produc­teur pari­sien repenti, est désor­mais réali­sa­teur dans la vallée du Lot. Il filme la vie de ses voisins de village (et de ses frères humains) pour des docu­men­taires sans artifices.

Et vous, connaissez-vous des gens à rencon­trer en Aveyron ? Des habi­tants hauts en couleur ? Des histoires qui valent la peine ? Des lieux à voir d’urgence ? Dites le moi en commentaire !

Aveyron randonnée tourisme rural
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