Bodnath temple, sous les yeux du bouddha

Loin de la fièvre des festi­vités auxquelles j’ai assisté à Patan, le Bodnath temple est un lieu de calme et de séré­nité. Les yeux du bouddha qui ornent la base de l’im­po­sant stupa dressée au milieu d’une vaste place circu­laire dominent les scènes qui se déroulent tout autour de l’édifice.

Loin de la fièvre des festi­vités auxquelles j’ai assisté à Patan, le Bodnath temple est un lieu de calme et de séré­nité. Les yeux du bouddha qui ornent la base de l’imposant stupa dressée au milieu d’une vaste place circu­laire dominent les scènes qui se déroulent tout autour de l’édifice.

Sous les guir­landes colo­rées dont chaque petit fanion est une prière emportée par le vent, tout le monde tourne. Les moines avec les croyants, les croyants avec les non-croyants. Chacun à sa manière rend hommage au Bouddha, parmi les gémis­se­ments des mendiants, les jeux d’enfants, les appels des vendeurs de souve­nirs… Diffi­cile de croire que Boud­ha­nath compte comme l’un des centres les plus impor­tants du boud­dhisme.

Bodnath temple, sous les yeux du boudha - Le stupa de Boudhanath

Tourner au pied du stupa

En signe de respect, on fait le tour de l’impo­sant stupa dans le sens des aiguilles d’une montre. Au passage, les mains tendues glissent sur les moulins à prière. Les faire tourner équi­vaut à réciter les formules magiques et litur­giques qu’ils renferment. Il en est ainsi depuis plus de deux mille ans.

Situé sur l’ancienne route de commerce reliant le Tibet à l’Inde, les cara­vanes en partance pour l’Himalaya venaient y recueillir les faveurs du Bouddha. Celles qui reve­naient du voyage lui rendaient grâce.

Quelques marches et l’on accède aux carrés des terrasses. C’est le domaine des pigeons, mais symbo­li­que­ment, elles repré­sentent la terre. Chaque partie du stupa symbo­lise ainsi un élément. L’eau est au centre sous la forme d’une grande demie-sphère, surmontée d’un cône de métal, le feu, et l’air la couronne qui coiffe l’édifice.

Bodnath temple, sous les yeux du boudha - Les yeux de l'éveillé

Mantras et psalmodies bouddhistes

On retrouve ces mêmes symboles dans les nombreux temples qui entourent le stupa. Je m’approche, attiré par les bruits que je perçois du dehors. Des sourires bien­veillants m’invitent à péné­trer à l’intérieur. Réunis de part et d’autre de l’allée centrale menant à la statue du Bouddha, les moines entament leurs psal­mo­dies après que le gong aie sonné le début de la prière.

Les mantras, des prières cryp­tées par l’effacement des consonnes, s’entrecoupent parfois d’une sainte caco­phonie. Au signal du lama (géné­ra­le­ment, celui qui a les lunettes les plus épaisses), conques, cymbales, tambours et trompes font résonner le vent, les vagues et les torrents réunis. Une autre manière de s’adresser aux puis­sances surna­tu­relles et de parti­ciper à l’équilibre du monde.

Malice et dévotion

Lors des moments de silence qui peuvent durer plusieurs minutes, les moines échangent en cati­mini blagues, remarques sur le voisin mal réveillé, sourires complices, bâille­ments, soupirs de lassi­tude… Il règne une ambiance de salle de classe et tous les moines ne semblent pas animés de la même dévo­tion. Rien à voir avec l’attitude rigide des prêtres chré­tiens et la solen­nité d’une messe ! Ici tout se fait dans la simpli­cité.

Pendant l’office, les croyants pénètrent dans le temple, viennent rendre hommage au portrait du Dalaï Lama et déposer quelques offrandes sur l’autel qui lui est destiné. Celui-ci croule sous les fleurs, les fruits, les billets et d’autres cadeaux de toutes sortes. Les touristes de mon espèce, caméra au poing, viennent glisser quant à eux un billet dans l’urne, tout victo­rieux d’avoir pu prendre en photo la statue du bouddha.
Je pars après une petite heure d’une ambiance sereine, sous le regard bien­veillant de plusieurs prêtres à qui j’adresse un namaste plein de gratitude.

Bodnath temple, sous les yeux du boudha - Les chevaux du vent

Le voyage au Népal se poursuit ici : 

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Commentaires

Bcp d’amateurisme quant au boud­hisme décrit ds cet article. De plus, en tant que prati­quant , il est très mal vu de voir des touristes sans aucun respect , prendre des photos à l’interieur Des temples lors des céré­mo­nies. Affli­geant d’encourager cela…

Bonjour Stéphane (inutile de se cacher derrière un pseudo),
Vous qui prati­quez le boud­hisme, vous n’êtes pas très à cheval ni sur la bien­veillance, ni sur la compas­sion, ni sur la non-violence que je vous conseille, moi l’ag­nos­tique, de prati­quer davantage.
Ce qui surprendra le boud­histe bien fran­çais que vous êtes, c’est que j’ai été invité à l’in­té­rieur du temple par les moines eux-mêmes, qui me voyaient timi­de­ment récolter autour du stupa le son et les photos qui illus­trent cet article. Tout a été fait avec leur accord bien­veillant, et une compli­cité s’est rapi­de­ment déve­loppé entre nous.
Voilà mon expé­rience du boud­hisme au Népal, celle d’un amateur – je reven­dique ce terme, au sens de celui qui aime. À vous lire, j’aurai sûre­ment moins de plaisir avec votre boud­hisme à vous.
Namaste mon cher Stéphane.

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