L’authentique recette du grand bazar de Téhéran

Téhéran est un Barbès pari­sien à l’échelle d’une ville de quatorze millions d’ha­bi­tants. La vie bat son plein dans une pagaille qui fait plaisir à voir. Comme le dit si bien un proverbe arabe, « un peu de bordel et tout va mieux ». A Téhéran, les habi­tants s’en sont fait une devise. Recette.

Téhéran est un Barbès pari­sien à l’échelle d’une ville de quatorze millions d’habitants. La vie bat son plein dans une pagaille qui fait plaisir à voir. Comme le dit si bien un proverbe arabe, « un peu de bordel et tout va mieux ». A Téhéran, les habi­tants s’en sont fait une devise.

Partout, une foule de maga­sins, de voitures, de gens. Pour réussir un bon bazar téhé­rani, les ingré­dients sont faciles à trouver. Le secret ? Tout est dans le mélange. Il doit être bien homo­gène. Voici la recette.

Recette authentique du bazar de Téhéran

Prenez un Paris embou­teillé (choi­sissez un Paris d’heure de pointe, bien mûr, ou si c’est la saison, de départ en vacances). Faites clignoter neuf feux de circu­la­tion sur dix. Réservez.

Trans­formez les voies à double sens en voies triples à sens unique.

Parsemez géné­reu­se­ment de véhi­cules stationnés en double file, de taxis qui zigzaguent et stoppent tous les deux cents mètres – à Téhéran, toute voiture qui roule est un taxi potentiel.

Plantez quelques bus au milieu des carre­fours stratégiques.

Liez le tout avec un flot continu de motos et de scoo­ters qui inves­tissent le moindre espace libre et se lancent dans des percées auda­cieuses entre les voitures. N’oubliez pas les trot­toirs – la ville a du aménager des trot­toirs « piétons » défendus aux véhi­cules par des plots métal­liques de plus d’un mètre de hauteur). Le flot doit être bien liquide.

Saupou­drez lorsque les grumeaux commencent à appa­raître d’une nuée de porteurs et de char­rettes qui traversent au pas de course d’un trot­toir à l’autre.

Décorez de quelques agents de police stoïcs pour indi­quer le chemin et établir les constats des acci­dents de la circulation.

Votre bazar téhé­rani est prêt ! Un plat à déguster très lente­ment. A vrai dire, vous n’aurez pas vrai­ment le choix…

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Commentaires

Amusant 🙂 De Téhéran, j’ai gardé en mémoire une grande diffi­culté à traverser les avenues ! J’avan­çais le pied timi­de­ment et me disais, « bah non, je ne vais pas y arriver, ça ne va jamais passer, pas de trouée assez grande dans la circu­la­tion ». Fina­le­ment, j’ai fini par cher­cher de groupes d’Ira­niens pour les suivre, suivre le flot, c’est le secret 🙂

Haha Laurent ! Moi ça m’a fait ça à Hanoï le premier jour. A Téhéran, j’étais cycliste et donc dans l’autre flot, celui des véhi­cules sur la chaussée, luttant avec les deux roues, voitures, taxis et bus. Ca déve­loppe la concen­tra­tion et l’ins­tinct de survie 😉

Salut Mat. J’ai été en Iran 1 mois entre mai et juin 14 et parcouru 3000km > Accroche coeur. Et PRATIQUE-ART.
Tu étais à Téheran juste avant je crois. Puisse nos chemins se croiser de nouveau. Boris

Hey Boris ! Ca fait plaisir 🙂 Ah j’avais suivi tes péri­pé­ties en Thaï­lande mais pas en Iran ! C’est un sacré beau pays.
Juste avant, juste avant… Mon passage là-bas remonte à il y a plus de 10 ans, quand même 🙂 Lors de mon tour du monde à vélo.
Nos chemins se recroi­se­ront, l’ami ! A Paris, Avignon ou Berlin ? La bise. Mat

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