Où manger à Rome : mes meilleures adresses

Où manger à Rome ? Du petit-déjeuner au dîner, je suis parti à la chasse aux meilleurs restau­rants de Rome, bar à vins, pâtis­se­ries et autres glaces…

Où manger à Rome ? Du petit-déjeuner au dîner, je suis parti à la chasse aux meilleurs restau­rants de Rome, bar à vins, pâtis­se­ries et autres glaces… Voici donc un itiné­raire gastro­no­mique pour décou­vrir Rome en pico­rant tout au long de la journée ou au gré de vos visites touris­tiques. Parce que si glaces, pizzas et autres plats de pâtes sont les ambas­sa­deurs mains­tream et mondia­le­ment connus de la gastro­nomie italienne, les petits restau­rants typiques du centre ville ne servent pas tous une cuisine italienne à la hauteur de sa répu­ta­tion. Et parce que la gastro­nomie romaine vaut mieux qu’un plat de pâte réchauffé !

Avant de m’installer à Rome, j’ai passé trois ans à faire des aller-retours. J’avais la meilleure des raisons : c’est là que vit celle que j’aime et le hasard a voulu que nous parta­gions, outre le goût des voyages, une passion pour la cuisine, tout autant comme convives que comme cuisiniers.

Kat a été végé­ta­rienne, vegan, raw vegan, elle s’est nourrie exclu­si­ve­ment de graines et de fruits séchés avant de revenir à un régime alimen­taire plus diver­sifié. Il faut la voir au super­marché inspecter l’étiquette d’un produit pour comprendre qu’on ne lui ferait pas avaler n’importe quoi.

C’est elle qui m’a initié à la cuisine italienne et plus spéci­fi­que­ment aux spécia­lités culi­naires romaines. Elle connaît les bonnes adresses et les personnes qui connaissent les bonnes adresses. Voici donc quelques-unes des meilleures enseignes que j’ai pu tester, du petit déjeuner au dîner, de l’apéritif au café, pour décou­vrir tous les plai­sirs qui font de Rome la ville de la dolce vita.

Cette liste n’est bien entendu pas exhaus­tive et je l’étofferai au fil de mes décou­vertes (et des kilos pris…).

1. Où boire un capuc­cino (campo di fiori) ?
2. Où manger des supplis (Piazza Navona) ?
3. Où manger une pizza (campo di fiori) ?
4. Où manger un trapiz­zino (Testaccio)
5. Où manger de la street food (Testaccio) ?
6. Où manger une pizza al taglio (Prati) ?
7. Où manger des spécia­lité romaines (Termini) ?
8. Où manger un tira­misu (Testaccio) ?
9. Où boire un café (Panthéon) ?
10. Où manger une glace (Esqui­lino) ?
11. Où prendre un apéri­tivo (Porto fluviale) ?
12. Où boire un verre de vin (Regola) ?
13. Où manger des pâtes carbo­nara (Testaccio) ?
14. Où manger des sushi (Testaccio) ?
15. Où manger de la queue de boeuf ? (Monte­verde)


1. i dolci di nonna Vincenza

Autant le dire tout de suite : ce n’est pas au petit déjeuner que la gastro­nomie italienne brille de tous ses feux. Si les Italiens ont donné ses lettres de noblesse au cafffè (à prononcer avec plein de f et l’accent grave), ils l’accompagnent d’un cornetto (crois­sant) fourré (scan­dale !) ou glacé de sucre (mais pour­quoi ?!?). Pour échapper à cette faute de goût, il y a le salon de thé de mami Vincenza, à un jet de pierre de Campo di fiori. Les vien­noi­se­ries y sont légères, fraîches, moel­leuses, les gâteaux sici­liens ne manquent ni de ricotta, ni de pistache, ni de sucre ! Ultime surprise de cette antique maison aux voûtes véné­rables : le prix, léger comme la mousse d’un capuc­cino. On s’en fait vite une habitude.


2. Suppli chez Supplizio

Connu pour son goût de la tradi­tion, le chef Arcan­gelo Dandini a ouvert à 200 mètres de la Piazza Navona une des meilleures adresses pour déguster des suppli (d’où le nom du lieu). De l’extérieur, ces petites boules de riz panées typi­que­ment romaines ressemblent à un étouffe chré­tien. Mais on est à Rome, et les chré­tiens, on ne les étouffe pas, on les bichonne ! Croquez… Allé­luia ! La croûte cède sous la dent et le riz, cuit dans un bouillon façon risotto, révèle son secret : un mélange souvent filant de fromage fondu – peco­rino romano ou mozza­rella – agré­mentés au choix de cham­pi­gnons, anchois, tomates et autres lardons. En salle, les canapés cosy et l’atmo­sphère propre­ment vintage sentent le hipster à bonnet et le coup marke­ting. Les prix sont plus chers qu’ailleurs (3€ le suppli, ça reste correct), mais c’est bon, frais et très bien cuisiné. À essayer.


3. Pizza au Forno Campo de’ Fiori

Situé sur le Campo de’ Fiori, cette antique boulan­gerie propose d’excellentes pizzas à la coupe. Vous choi­sissez les ingré­dients et vous payez votre part de pizza au poids. Pour les débu­tants, on parle ici de la pizza romaine (pâte fine légè­re­ment crous­tillante et plus levée) à ne pas confondre avec la napo­li­taine, plus élas­tique. Pizza bianca, rossa, marghe­rita et mari­nera sont les stan­dards romains, mais le choix ne s’arrête pas là. Une bonne pizza, ce sont peu d’ingrédients mais des produits de qualité : farine, huile d’olive, coulis de tomates, jambon, cour­gettes, mozza­rella, tous les produits sont ultra frais et triés sur le volet… Les Romains gour­mets ne s’y trompent pas ! Ils fréquentent assi­du­ment cette pizzeria depuis plus de 30 ans.


4. Trapizzino

C’est la meilleure adresse de street food du côté de Testaccio et peut-être ma préférée. Un trapèze de pâte à pizza alvéolée et moel­leuse en guise de cornet, dans lequel on verse la sauce de son choix : poulet chas­seur (ma préférée), queue de bœuf, polpetta (boulettes à la sauce tomate), langue sauce verte (persil, anchois, olives)… Les produits sont de qualité, tout est tendre­ment mijoté, c’est simple et si bon que la recette s’exporte jusqu’à New York. 4€ de bonheur pleine bouche !


5. Strit fud

À deux pas des anciens abat­toirs, les amateurs de street food qui veulent du choix ne doivent pas manquer le marché de Testaccio. Un premier tour pour se rincer l’œil, déam­buler entre les échoppes et prendre la mesure du choix qui déjà s’avère diffi­cile, un deuxième pour élire ce qu’on grigno­tera sur un coin d’étal ou une petite table au milieu des oiseaux. Parmi les échoppes, celle ingé­nu­ment dénommée Strit fud propose des clas­siques de la cuisine italienne à manger sur le pouce : Arti­chauds frits (cartoccio di carciofi), picchiapo (bœuf mijoté dans une sauce tomate et oignons, filan­dreux et goûteux, typi­que­ment romain) accom­pagné de pain frais et crous­tillant et autres plats du jour. Bon, sympa et pas cher !


6. Pizzarium Bonci

Consacré par la série « Chef’s table », Gabriele Bonci s’est fait un nom et son pizza­rium une place dans le monde de la gastro­nomie italienne. Le secret : des ingré­dients sourcés et triés sur le volet, pour la farine comme pour les garni­tures. Le résultat : une pâte à pizza parfai­te­ment levée et parfai­te­ment cuite et des garni­tures origi­nales, goûteuses et géné­reuses qui affole les papilles. L’autre résultat : une queue insup­por­table et un temps d’at­tente qui peut en dissuader plus d’un (à commencer par moi). Préférez les temps creux comme le milieu d’après-midi (en sortant du musée du Vatican ? C’est à deux pas) et prenez un assor­ti­ment de parts (ici, c’est pizza al taglio) pour essayer des goûts diffé­rents. Vous ne le regret­terez pas !


7. Mercato centrale

Dans l’enceinte de la gare centrale Termini, on retrouve sur ce marché de nombreuses enseignes égre­nées au fil des rues de la capi­tale et réunies pour offrir un condensé des spécia­lités romaines et d’ailleurs. Arti­chauds à la romaine, pizzas servies à la coupe, légumes frits, supplis goûteux, pâtis­se­ries sici­liennes rico­tées à souhait, plats de pâtes fraîches aux truffes, porchetta… L’endroit est chic et les prix sont en consé­quence : plus chers qu’ailleurs.


8. Pâtisserie Barberini

Adora­teur du mascar­pone, de la ricotta, des canollo et des opéras (le gâteau, pas la musique !), Barbe­rini est votre paradis ! Sur toute la largeur de l’étal réfri­géré s’étalent des petites bouchées déli­cieuses. On a envie de tout goûter et c’est là tout l’intérêt : les prix sont modiques et les petits gâteaux engloutis en deux bouchées. L’endroit idéal pour une dégus­ta­tion, accom­pa­gnée d’un thé ou d’un café pour éviter l’overdose de sucre.


9. Café Sant Eustachio

Pour boire un de ces espresso que les Italiens descendent sur le coin d’un zinc, d’un trait, comme un shoot de caféine, cette ancienne maison de torré­fac­tion est the adresse, en plein centre histo­rique de Rome. Issue des cafés arabica de petits produc­teurs sélec­tionnés, la mouture se décline en gran caffe, capuc­cino, ristretto, moretto, frappé, avec ou sans crème fouettée, à déguster sur l’agréable place Sant Eusta­chio. Pour faire comme les Romains, sifflez votre tasse et vaquez à vos occu­pa­tions (en terrasse, prix spécial touriste…). Le panthéon est à un jet de pierre.


10. Glaces chez Fassi

L’un des temples de la glace depuis 1880. Des géné­ra­tions de Romains ont été élevées à la gelatto de ce palais du froid. Ce n’est pas forcé­ment la meilleure adresse, mais ce que j’aime, c’est la petite touche de crème qu’on ajoute pour donner à sa glace encore un peu plus d’onctuosité. Et puis le lieu, faire la queue (ou pas) avec les familles, savourer l’attente dans une ambiance bonne enfant (il y en a beau­coup, l’endroit est plus fami­lial que touris­ti­que­ment hype). Pour quelques minutes, on se trans­forme en un person­nage de Cinema para­diso, dans un décor popu­laire et désuet qui fait tout le charme de l’endroit.


11. Aperitivo à Il nido

En Italie, l’apéritif ne se contente pas d’une paire de caca­huètes et de quelques olives. On y boît des cock­tails accom­pa­gnés d’amuse-bouches plus ou moins raffinés, parfois servis en buffet à volonté et qui peuvent tenir lieu de repas. À cet exer­cice, Al nido est passé maître. Pour 10€, le cock­tail de votre choix sera accom­pagné de 4 petites bouchées de haute volée. Tartare de saumon (fenouil et fram­boises), crème de pomme de terre (pain à la tomate), popepe (poulet, crème de poivre doux, gauffre de peco­rino), Praline de queue de bœuf (panné, viande fondant litté­ra­le­ment sur la langue)… Accord parfait avec le cock­tail Corvo della torre (gin, concombre, gingembre, citron sirop de sucre + poivre sur les bords du verre). Si l’apéritif est l’art de vous mettre en joie, alors Il Nido est the place to be.


12. Dégustation à Rimessa Roscioli, afterwork gastronomique

Amateurs de vins, atten­tion ! Ceci est la Roll’s de la Dégus­ta­tion. Non seule­ment parce que les vins triés sur le volet sont servis par des œnologues qui connaissent leur affaire, mais aussi parce que les bouchées qui les accom­pagnent comptent parmi les meilleurs huiles d’olive, jambons, mozza­rellas… Douze produits typi­que­ment italiens, huit cépages pour décou­vrir le terroir italien… Préparez-vous à un voyage gastro­no­mique, un tour complet de ce que l’Italie a de meilleur à offrir, dans le verre comme dans l’assiette. Les 60€ qui font grincer des dents sont vite oubliés une fois attablé et sous le coup de l’enthousiasme, vous repar­tirez peut-être même avec des bouteilles (en vente sur place) ou quelques produits issus du magasin voisin où tout a commencé, il y a plus de cent ans.


13. Les meilleures carbonara de Rome : Flavio al Velavevodetto

Le restau­rant est connu pour son nom à coucher dehors et surtout parce qu’il a remporté le concours des meilleures pâtes à la carbo­nara de Rome. Le secret, utiliser les bons ingré­dients : guan­ciale (gras de joue de porc, au goût plus fin que celui des lardons issus de la poitrine), Peco­rino (fromage de brebis – le parmesan, lui, est un fromage de vache), œufs (c’est en agitant la poêle que le jaune d’œuf et l’amidon de l’eau des pates créent une émul­sion et que la sauce devient crèmeuse et non à cause de la crème – il n’y en a pas !). L’adresse est aussi connue pour son cochon de lait au four (maia­lino al forno, atten­tion c’est copieux, surtout après des carbo­nara !). Une petite grappa di Traminer ne sera pas de trop pour faci­liter la digestion.


14. Les meilleurs sushi : Sushisen

Il m’aura fallu aller jusqu’à Rome pour comprendre l’engouement autour du sushi-roi. Faire la queue (pas trop mon genre…), attendre qu’une place se libère dans la jolie salle au style zen, regarder les chefs oeuvrer et déposer les petites coupelles appé­tis­santes sur le tapis roulant qui les promène tout autour du bar à sushi. À l’oeil, il suffit de regarder les pièces se dandiner dans l’assiette pour s’apercevoir que tous les produits sont ultra frais. En bouche, les pois­sons sont fondants, le riz al dente, les chape­lures légè­re­ment crous­tillantes… Tous les clas­siques sont là, plus quelques plats plus élaborés, spécia­lités de la maison. Tout est à la japo­naise : poussé jusqu’au dernier degré de perfec­tion. Si ce n’est pas le meilleur restau­rant japo­nais de Rome, ça y ressemble ! Pas de réser­va­tion possible pour le bar à sushi, arrivez tôt ou armez vous de patience (ça vaut la peine). Les 44 tables du restau­rants offrent d’autres plai­sirs plus subtils (et plus chers aussi) auxquels j’espère goûter un jour… Réser­va­tion forte­ment conseillée !


15. La meilleure queue de boeuf : Da Cesare

Située dans la quar­tier de Monte­verde, cette trat­toria est un peu excen­trée mais acces­sible en tram. De dehors, ça ne paye pas trop de mine pour rapport à la répu­ta­tion mais une fois installé, on ne regrette pas d’être venu. Les fritti en entrée (filets de morue, polpette ou les fleurs de cour­gettes, moza­rella et anchois) composent une mise en bouche goûteuse qui donne le ton. En primo, les amateurs de pois­sons tente­ront les spaghetti alla vongole pour appré­cier la fraî­cheur des produits. Côté viande, des plats en sauce mitonnés tendre­ment honorent la tradi­tion romaine : queue de boeuf alla vacci­nara, tripes à la romaine ou invol­tini de boeuf en sauce fondants. S’il vous reste encore un peu de place, partagez une assiette de dessert, ils sont gour­mands. Le parc de la villa Pamphili tout proche vous offrira une balade diges­tive bien­venue. Réser­va­tion recommandée.

Sur la même thématique

Commentaires

Merci Matt pour cette super liste de restau­rants ! C’est très clair et les photos donnent bien envie d’y aller pour se régaler.
J’avais déja fait le i dolci di nonna Vincenza lors de mon dernier trip à Rome mais je garde précieu­se­ment ta liste pour mon prochain voyage !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

125 Partages
Partagez124
Enregistrer1
Tweetez