Retraite spirituelle en Ombrie

Où faire une retraite silen­cieuse ? En Ombrie, le monas­tère de Parrano offre un lieu unique et hors du temps pour se ressourcer dans le cœur vert de l’Italie.

À mi-chemin entre Rome et Florence, parmi les petits villages pitto­resques et les montagnes de l’Ombrie, un monas­tère offre aux voya­geurs en quête de silence un lieu unique et hors du temps pour se ressourcer. Inspiré de la vie monas­tique, cet hôtel de l’âme propose de vivre une retraite spiri­tuelle laïque ou religieuse.

L’Ombrie tient-elle son nom de l’ombre de ses vallées ? Non. Et pour­tant, sur cette terre de collines et de montagnes, depuis des siècles on vient se retirer du monde et faire une retraite spiri­tuelle. Monas­tères et ermi­tages se sont multi­pliés sous l’impulsion de Saint Fran­çois d’Assise. Proche de la nature et des animaux, le moine ne pouvait pas trouver meilleur endroit que l’Ombrie, cœur vert de l’Italie, où des villages pitto­resques dominent des vallées couvertes de forêts de chênes et d’oliviers.

Nature anti-stress

Depuis le petit village de Parrano, la végé­ta­tion semble tout recou­vrir à des dizaines de kilo­mètres à la ronde. Des sommets arrondis aux fonds des vallées, les 3000 hectares de la réserve de biosphère du mont Peglia sont l’assurance qu’on ne sera pas trop dérangé par les voitures. En ce début d’hiver, le lieu est idéal pour une retraite silencieuse.

Mes semelles s’enfoncent sans bruit sur le sentier de terre molle. Les feuilles mortes bruissent dans le vent. À chaque virage des oiseaux s’envolent à tire d’aile et des traces dans les marres trahissent les sangliers.

Ils peuvent fureter tran­quille dans les brous­sailles. À l’approche de l’ermitage, le fumet est celui d’un bon repas… végé­ta­rien. Quelques volées de marches, le clapo­te­ment d’une fontaine dédiée à la Vierge Marie et l’on pénètre dans l’enceinte du bâtiment.

Retraite spirituelle en Ombrie - L'ermitage noyé dans la forêt

L’eremito del Alma

Juché sur une terrasse domi­nant la vallée, l’eremito del alma se dresse, austère comme les bâtisses du XIIème siècle édifiées pour défier le temps. Réalisé pierre par pierre selon les tech­niques de construc­tion tradi­tion­nelles, il a fallu quatre ans de travaux pour ressus­citer cet ermi­tage abandonné.

Retraite spirituelle en Ombrie - L'entrée de l'ermitage

Si l’esthétique est d’époque, l’esprit est celui d’un monas­tère du 3ème millé­naire : l’alliance réussie des vieux maté­riaux de la région et des dernières biotech­no­lo­gies, de la bougie et des panneaux solaires, des tradi­tions ances­trales et des dernières normes environnementales.

Le lieu se prête à l’introspection, à la médi­ta­tion, à la contem­pla­tion. En retrait du monde, loin des réseaux, des écrans, l’eremito offre le luxe de prendre du temps pour soi.

Un monastère du 3ème millénaire

Bougies, chants grégo­riens-new-age, l’atmosphère est recueillie dans le réfec­toire où des grandes tables en chêne massif s’alignent en longueur. Des hommes en survê­te­ments marron uni à capuche large – version moderne de la robe de bure que portaient les prêtres – apportent les assiettes.

Au menu : soupe de lentilles, hari­cots-pois gour­mands, spaghetti thon-olives-câpres, glace. Les plats simples sont inspirés de la vie monas­tique, les ingré­dients issus de la serre et des fermes alen­tours, le pain maison.

Marcello prend un peu de temps pour venir partager un moment avec nous. Consi­dère-t-il sa confrérie comme une commu­nauté de moines ?

« Des moines au sens où nous respec­tons des valeurs de silence, d’éthique, de bien­veillance et de prière, oui. S’il y avait un ordre dont nous serions proche, ce serait celui de Saint-Fran­çois d’Assise qui a vécu dans la région. »

Méditation, silence et retraite spirituelle

Lézarder au soleil sur l’une des terrasses qui fait face à la vallée ou descendre à pied jusqu’à la rivière ? Méditer dans les vapeurs du hammam ou la pénombre du jacuzzi ? Gravir l’escalier qui monte au sommet de la tour où réside la chapelle ?

Pensé comme un lieu pour se recon­necter à soi, l’ermitage est aussi un monas­tère du troi­sième millé­naire ouvert à tous, croyants ou non. Dédiée au père Antonio Sciana, mission­naire de la foi en Albanie, la chapelle est un espace dédié à la prière et la spiri­tua­lité. Sous la statue du Christ, outre un livre de messe quoti­dienne ouvert à la page du jour, on trouve le Coran, le Talmud, le Zohar… Dieu parle toutes les langues.

Éveil spiri­tuel, espace de repos, retour à la simpli­cité, valeur du silence, musique pour l’âme… Intui­tion, courage, persé­vé­rance, sainte folie… Les mots qui décrivent peut-être le mieux l’intention à l’origine de ce lieux unique sont écrits sur des feuilles volantes conser­vées dans la chapelle.

Et une pensée :

« Le désert fleurira »

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