Un vent de liberté souffle sur Galway

Au Nimmos hostel de Galway, les soirées sont à l’image de la ville : simples, cosmo­po­lites, chaleu­reuses. Un petit micro­cosme sympa­thique qui donne à l’hôtel comme à la ville des faux airs d’au­berge espagnole.

Simple, cosmo­po­lite, chaleu­reuse, Galway a des faux airs d’auberge espa­gnole. De la musique à tous les coins de rue, des pubs bruyants et le vent du large qui souffle un air de liberté. Au Nimmos hostel, les hippies sont dans la place.

Sous la visière de sa casquette, Jim a le regard rieur et la parole narquoise. Hippie pur jus, il a traîné ses guêtres un peu partout sur le globe. Katmandou, San Fran­cisco, Ibiza… Aujourd’hui, il tient le Nimmos hotel, un endroit bon marché où j’ai garé mon vélo. Installé dans un des canapés défoncés du salon, il feuillète le journal qu’il commente pour les convives.

“La crise en Irlande ? Juste retour des choses. Les Irlan­dais se sont fait telle­ment d’argent pendant les années folles… Les Améri­cains eux-mêmes parlaient de wild capitalism ! “

Au Nimmo’s hotel

Grâce à Jim, on se sent un peu à la maison au Nimmos hotel. Dans la grande cuisine, toutes les natio­na­lités s’attablent autour d’une tasse de thé. Des Fran­çais et des Espa­gnols, en majo­rité. Quelques Alle­mands aussi, qu’il reçoit avec le flegme qui le carac­té­rise quoique sans trop d’empressement.

“These bloody Germans. Mauvais payeurs et toujours quelque chose à te repro­cher. Je n’aime pas ce peuple.”

Il me quitte en me faisant un clin d’oeil et un petit salut nazi.

vent de liberte sur galway

De la musique dans les clubs, les pubs, les rues, partout !

Les bruits de la nuit enva­hissent le salon. Je devrais être dehors. La vie nocturne à Galway bat son plein. On vient de Dublin pour faire la tournée des bars et des clubs. Mais moi, je suis là pour la musiqueSur Merchants road, elle est partout et résonne à la première heure. Le comté de Clare compte les meilleurs musi­ciens du pays. A Galway, la culture gaëlique est omni­pré­sente et s’invite jusque dans la rue. Banjo en bandou­lière, Robin entonne à pleine voix “the rose of Allendale”.

Une chanson sur la mer, l’amour, l’appel du large et la nostalgie de la terre qui fait vibrer l’air frais de ce petit matin enso­leillé et bouillir mon sang de voya­geur. Je prends la direc­tion de Doolin, capi­tale de la musique irlan­daise. La traversée du Burren, plateau de pierre pelée balayé par les vents, s’annonce épique.

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