À Iraty, forêt, châlets, sommets

Aux chalets d’Iraty, célé­bra­tion de la première neige de la saison sur la forêt de hêtres et le sommet du Pic d’Orhy.

À Iraty, atmo­sphère monta­gnarde et acti­vités en plein air. Balade en forêt, séjour en chalet et rando raquette au pied du pic d’Orhy.

Bruits de bambous, de sarba­canes, de xylo­phones. La neige qui fond dans les branches fait des sons déli­cats. Trois jours durant, pendant que je regar­dais les nuages tourner autour de mon gîte sur le plateau de Phagal­cette, elle s’est accu­mulée en altitude.

Un soleil magni­fique bombarde les petits tas qui tombent et se désa­grègent comme du sucre glace. Aux chalets d’Iraty, qu’on soit luge ou bonhommes de neige, tout le monde célèbre la première neige de la saison.

Raquettes dans la forêt d’Iraty

Les pistes se lancent à travers bois en direc­tion des sommets. Après quelques virages, on aper­çoit le pic d’Orhy, le premier deux mille de la chaîne des Pyré­nées, fumer dans le vent. La lumi­no­sité intense fatigue les yeux.

L’ombre plus intime du sous-bois fait du bien. Mes raquettes s’enfoncent en craquant dans la poudreuse. La forêt bruisse. Quelques paillettes caressent parfois la joue, fondent sur le nez. La neige semble fleurir sur les arbres.

Un skieur de randonnée me montre le tracé que suit le GR10 jusqu’à ma prochaine étape, Larrau. Face à nous, le pic des esca­liers dispa­raît sous la neige. Sans sac, raquettes aux pieds, je suis infa­ti­gable. Mais une fois rede­venu simple randon­neur, est-ce jouable ?

GR10 - du pic d'Orhi au pic d'Anie - Carnet de voyage au Pays basque

Jour blanc

Visi­bi­lité nulle, neige coton­neuse, le jour suivant est un jour blanc. J’en profite pour glaner des infor­ma­tions sur les étapes à venir. Niveau d’enneigement, endroits où dormir… Chance, le veilleur de nuit de la station est aussi le proprié­taire du gîte de la prochaine étape : le Logibar, à Larrau. Son humour est un peu particulier.

« On est fermé. Mais j’ai pensé, pour­quoi tu ne ferais pas un igloo pour dormir ? Ce serait une bonne occasion ! »

Pendant la saison, l’affaire de Domi emploie une douzaine de personnes.

« Le plus dur, ici, c’est de trouver des sala­riés. Dans les villages, il n’y a plus que des vieux. Les jeunes sont partis en ville. C’est malheu­reux de se dire qu’il y a du boulot et que personne n’en veut. »

Je m’absorbe dans la contem­pla­tion des flocons. Les chutes de neige des derniers jours risquent de rendre le fran­chis­se­ment des cols compliqué. Passé mille mètres, les balises dispa­raî­tront sous la neige. Suivre le GR10 s’avère diffi­cile. Il me faut composer un itiné­raire qui reste en deçà de cette limite. Ce sera la première fois que je me défile en prenant la route.

Le livre d’un voyage exotique en France

Peut-on faire un voyage exotique dans son propre pays ? Pour y répondre, j’ai traversé la France à pied à travers la diago­nale du vide.

Sur la même thématique

Commentaires

Je connais parfai­te­ment ces chemins et même si j’aurai tenté de vous dissuader de monter à Iraty seul, sous la neige, je vous féli­cite pour la qualité de votre récit et surtout de vos photos qui mettent « notre » Pays Basque à l’hon­neur ? Bonne route. Je mets votre site dans mes favoris

Merci Nico !
Je ne vous aurais pas écouté 😉 J’étais bien trop prêt pour renoncer si près du but. Et d’ailleurs, j’ai bien eu raison. Je serais passé à côté d’un des plus beaux moments du voyage !

Oh, Matt, je connais si bien ces coins, puisque je suis de Mauléon. C’est mon trésor inté­rieur, l’in­di­cible bien que vous le faites si bien.… Ahusquy et Iraty, Larrau et Etche­maïte, Holzarte, les gorges de kakoueta aussi même si vous ne les mentionnez pas ici…Quelles belles photos ! Merci, de ce pas, je m’en vais partager votre article sur Face­book. Bonne conti­nua­tion dans votre périple. Où êtes-vous, là, en ce moment ?
Je vous envoie plein de pensées positives…

Coucou Marie-Claude 🙂
Halala oui, quel bouquet final, cette vallée de la soule ! Je connais un autre natif de là-bas, et il est tout aussi fan que vous de chez lui.
Là je suis dans les gorges de l’Aveyron, où j’es­suie orages après orages. Ça commence à devenir pénible… Heureu­se­ment les arrêts au stand sont autant d’oc­ca­sions de faire de belles rencontres !
Merci pour les pensées posi­tives, je hisse l’antenne 😉

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

0 Partages
Partagez
Enregistrer
Tweetez