Simple, cosmopolite, chaleureuse, Galway a des faux airs d’auberge espagnole. De la musique à tous les coins de rue, des pubs bruyants et le vent du large qui souffle un air de liberté. Au Nimmos hostel, les hippies sont dans la place.
Mettez-vous dans l’ambiance
Sous la visière de sa casquette, Jim a le regard rieur et la parole narquoise. Hippie pur jus, il a traîné ses guêtres un peu partout sur le globe. Katmandou, San Francisco, Ibiza… Aujourd’hui, il tient le Nimmos hotel, un endroit bon marché où j’ai garé mon vélo. Installé dans un des canapés défoncés du salon, il feuillète le journal qu’il commente pour les convives.
“La crise en Irlande ? Juste retour des choses. Les Irlandais se sont fait tellement d’argent pendant les années folles… Les Américains eux-mêmes parlaient de wild capitalism ! “
Nimmo’s hotel
Une grande pension avec des dortoirs de 10 lits, pas chère, ambiance canap défoncés et cuisine partagée à la bonne franquette, mais avec de l’eau chaude dans les douches ! Ne pas s’attendre à monts et merveilles, c’est juste un plan de backpackers pas cher. Promiscuité et rencontres garanties. Ne pas oublier ses boules-quiès bien sûr, ça peut couiner pendant la nuit… Si Jim est toujours là, ça vaut le détour.
Tarifs : à partir de 15€
Adresse : 1 Upper Dominick St, Galway
Tel :+353 91 586661
Mel : booking@nimmoshostel.com
www : nimmoshostel.com/
Au Nimmo’s hotel
Grâce à Jim, on se sent un peu à la maison au Nimmos hotel. Dans la grande cuisine, toutes les nationalités s’attablent autour d’une tasse de thé. Des Français et des Espagnols, en majorité. Quelques Allemands aussi, qu’il reçoit avec le flegme qui le caractérise quoique sans trop d’empressement.
“These bloody Germans. Mauvais payeurs et toujours quelque chose à te reprocher. Je n’aime pas ce peuple.”
Il me quitte en me faisant un clin d’oeil et un petit salut nazi.
De la musique dans les clubs, les pubs, les rues, partout !
Les bruits de la nuit envahissent le salon. Je devrais être dehors. La vie nocturne à Galway bat son plein. On vient de Dublin pour faire la tournée des bars et des clubs. Mais moi, je suis là pour la musique. Sur Merchants road, elle est partout et résonne à la première heure. Le comté de Clare compte les meilleurs musiciens du pays. A Galway, la culture gaëlique est omniprésente et s’invite jusque dans la rue. Banjo en bandoulière, Robin entonne à pleine voix “the rose of Allendale”.
Une chanson sur la mer, l’amour, l’appel du large et la nostalgie de la terre qui fait vibrer l’air frais de ce petit matin ensoleillé et bouillir mon sang de voyageur. Je prends la direction de Doolin, capitale de la musique irlandaise. La traversée du Burren, plateau de pierre pelée balayé par les vents, s’annonce épique.