Une nuit dans les arbres au coeur d’un parc naturel

Dormir dans les arbres, c’est accom­plir un rêve de gosse. Bruit du vent dans les feuilles, soleil couchant sur la campagne, visite des hôtes de la forêt…

Dormir dans les arbres ? Un rêve d’enfant qui perdure avec l’âge. Bruit du vent dans les feuilles, soleil couchant sur la campagne, et avec de la chance, visite cour­toise des hôtes de la forêt.

C’est la fin de la journée dans le Berry. De la terrasse, perchée dans un arbre à 5 mètres au dessus du sol, je regarde les ombres de la forêt gagner sur les champs. Je trinque avec Adeline à ce moment de bonheur. Le rosé est frais et le panier pique-nique bien garni. On ne peut rêver meilleur endroit pour observer la nature s’activer à la tombée de la nuit.

Le calme d’une cabane en forêt

Alors que le soleil dispa­raît derrière la cime des arbres, une famille de sanglier vient fureter sous la cabane. La mère et ses trois marcas­sins, le nez à terre. Tout autour, la forêt bruisse. Je tends l’oreille au moindre craque­ment. Peut-être qu’au matin, si j’ai de la chance, je croi­serai des chevreuils…

On ne sera pas dérangé par le bruit ! La Brenne est un des espaces les moins peuplés d’Europe. Dans cette propriété, réserve de chasse privée, on se déplace à pied ou en véhi­cule élec­trique. Et la douzaine de cabanes répar­ties sur le domaine a été soigneu­se­ment dissé­minée pour que chacun se sente chez soi, hommes comme animaux. Au moment de rega­gner sa cabane, distante de quelques centaines de mètres, Adeline n’en mène pas large. Les sangliers la lais­se­ront tran­quille pour la nuit.

Le parc naturel de la Brenne

Pour les apprentis natu­ra­listes, le parc naturel de la Brenne est un fabu­leux terrain de jeu. Les mille étangs qui parsèment le terri­toire offrent un hâvre de paix à des centaines d’espèces. Libel­lules, tortues, grenouilles, poules d’eau, hérons… Et parfois quelques invités-surprises. A la maison de la nature, l’observatoire installé offre une vue à 180 degrés sur l’étang Cistude et ses tortues d’eau douce. Les yeux rivés sur la ligne d’horizon, nous écou­tons d’une oreille distraite le réci­tatif de notre guide qui s’étrangle net au beau milieu d’une phrase. Derrière le bosquet de roseau, une biche vient de se décou­vrir. Oreilles en alerte, pas léger et prudent. Le temps s’arrête. Au premier craque­ment, elle se fige, bondit et dispa­raît dans un écla­bous­se­ment parmi le fouillis des joncs.

La scène n’a duré que quelques secondes, quelques secondes de magie. Oubliées les tortues, les hérons, les cormo­rans. La grâce est venue trou­bler les eaux de l’étang et nos yeux en pétillent encore d’émotion.

Le livre d’un voyage exotique en France

Peut-on faire un voyage exotique dans son propre pays ? Pour y répondre, j’ai traversé la France à pied à travers la diago­nale du vide.

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Commentaires

Le cadre, la cabane, tout fait rêver ! On aime­rait beau­coup essayer une nuit inso­lite : soit dans une cabane, soit dans une bulle. Ça doit être magique et magni­fique ! Super ton article 🙂

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